Stérilisation : un geste d'amour

Publié le par Eric

C'est une histoire simple, qui aurait pu avoir des conséquences funestes. Hier, j'ai reçu un message d'une personne inquiète. Sa minette a mis bas et les trois chatons sont morts. La minette ne s'alimentait plus depuis quelques jours. Question : se laissait elle mourrir de chagrin après avoir perdu ses petits ?
J'ai aussitôt répondu qu'il y avait urgence et que la chatte devait être montrée à un vétérinaire. Ce qui fut fait dans l'après-midi. Verdict : infection au niveau de l'utérus. La minette est donc sous traitement et devrait s'en sortir. Je croise les doigts pour elle.
Cette histoire appelle plusieurs commentaires. C'est ce que j'appelerais un nouveau drame relatif à la non stérilisation. Si cette minette avait été stérilisée, cette personne n'aurait pas eu besoin de la conduire chez le vétérinaire en urgence. Il ne faut surtout pas jeter la pierre : beaucoup d'entre nous se sont aussi laissés prendre lors de leur premier contact avec la gens féline et moi le premier ! Mais il faut répéter, encore répéter et convaincre. Il faut dire et redire qu'il faut arrêter, une bonne fois pour toute, de faire de l'anthropomorphisme et d'imaginer qu'une chatte sera plus épanouie et plus équilibrée si elle a été mère. C'est FAUX ! Le désir et la conscience de la maternité sont spécifiquement humain ! il faut dire et redire qu'une grossesse, une mise bas de plusieurs chatons, ne sont pas des moments d'épanouissement mais des moments de souffrance. il faut dire et redire que la pilule n'est pas une solution et qu'elle entraîne trop souvent, à termes, des tumeurs. Il faut dire et redire que la stérilisation est un acte d'amour envers les minettes que l'on aime et je sais que la personne qui m'a contacté aime profondément sa minette. Il faut dire et redire qu'un animal non stérilisé, mâle ou femelle, qui guidé par son instinct, cherche à assouvir un besoin physiologique intense, est susceptible de rentrer, porteur du FIV, du Felv , maladies mortelles en pleine expension et de menacer ainsi la santé de ses éventuels compagnons.
Le coût de la stérilisation, notamment pour les femelles, est parfois un obstacle (voir un alibi) à la stérilisation. Il faut alors orienter les personnes vers les SPA qui disposent de bons de stérilisation, puis vers les associations qui peuvent également aider. Mais il faut aussi raisonner les personnes, leur rappeler que les frais vétérinaires sont hélas bien onéreux, et qu'il ne sert à rien, d'accueillir trop de matous chez soi, si l'on n'est pas en mesure, financièrement, de leur apporter les soins nécessaires à leur bien être, à commencer par le financement de la stérilisation.
Les calins c'est bien, les gâteries c'est bien, mais le premier geste d'amour envers son chat, c'est la STERILISATION !!!

Publié dans Protection animale

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C
Laura, tu connais une minette qui a été opérée et qui "saigne" ? C'est cela ? Et tu te demande si cela peut être des règles ?<br /> <br /> Le plus probable c'est que la minette en question a une cystite ... infection urinaire avec une inflammation de la vessie d'où l'émission de "petites gouttes rouges" <br /> <br /> Il faut consulter un vétérinaire pour que la minette ait un traitement adapté.
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E
Le syndrome de l’ovaire rémanent désigne la persistance ou la reprise d’une activité<br /> sexuelle cyclique chez une chatte qui a subi une ovariectomie quelques mois ou quelques<br /> années auparavant.<br /> La cause de ce syndrome peut être une erreur pendant l’ovariectomie laissant sur le site un<br /> morceau d’ovaire ou une séparation complète ou partielle d’une petite portion de l’ovaire au<br /> cours du développement. Les animaux sont présentés en consultation<br /> pour comportement d’oestrus persistant malgré la stérilisation, par exemple.<br /> <br /> On peut établir un diagnostic en effectuant un examen cytologique sur le frottis vaginal<br /> d’une chatte présentant des signes de chaleur malgré une stérilisation.<br /> La présence de cellules kératinisées sur la lame indique une activité oestrogénique, donc la<br /> synthèse d’oestrogènes par un tissu qui a de fortes chances d’être l’ovaire. <br /> On peut également mesurer le taux d’oestradiol présent dans le sang pour diagnostiquer la<br /> présence d’un ovaire rémanent, mais le plus intéressant est d’injecter de la GnRH (hormone<br /> lutéinisante) afin de lutéiniser le follicule présent sur l’ovaire rémanent et synthétisant<br /> l’oestradiol ; le taux de progestérone s’élève alors au fur et à mesure du temps.<br /> Si la concentration de progestérone dépasse 2ng/mL 2 à 3 semaines après l’injection<br /> d’hormone lutéinisante, cela confirme la présence d’un ovaire rémanent.<br /> Il faut alors réintervenir pour aller chercher l’ovaire rémanent présent dans la cavité<br /> abdominale. Cette intervention est assez délicate et ce dernier n’est pas toujours retrouvé.
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E
Des cas ont été rapportés où effectivement certaines femelles stérilisées continuaient à avoir des chaleurs. Un taux extrêmement faible au regard du nombre, mais déjà signalé.
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L
après une stèrellisation la chatte peut elle avoir c'est régle
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E
Répondu par mail, en conseillant une stérilisation avant la mise-bas.
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