Madame
Madame,
Je ne vous connais pas et sais bien peu sur vous.
Une chose seulement, et cela me suffit.
Nous vivons dans un temps où il n'est guère de mise
d'avoir la compassion comme vertu première,
tout en moins dans les actes : parler n'est pas agir,
prier bien incertain, pleurer n'est pas sauver.
Que chacun se le dise et le Monde ira mieux.
La richesse aujourd'hui est la règle de vie,
plus que la grandeur d'âme, bien plus que l'empathie.
Sont-elles incompatibles, sont-elle inconciliables ?
Vous savez bien que non et l'avez démontré :
Vous aurez demain soir une nouvelle richesse.
Richesse veut dire précieux, et vous savez Madame,
que rien n'a plus de prix qu'une fragile vie.
Je vous envie Madame de cette page blanche
qu'à partir de demain, vous aurez à écrire.
Je vous salue Madame d'avoir eu le courage,
d'engager avec Elle, cette aventure-là.
L'homme est souvent malheureux car il ne se fait pas,
à l'idée qu'ici bas, la seule règle fixée,
est celle de l'éphémère, souvent dure et injuste.
Nous savons toujours prendre, ne savons jamais rendre,
bien qu' au bout du chemin, il nous faudra tout rendre.
Sa vie ne tenait qu'à un fil, elle est entre vos mains.
Jamais Elle ne verra, vos sourires ni vos larmes,
mais je suis sûr Madame, que son coeur percevra,
tout ce que son regard, n'aura pas pu saisir.
Je ne sais pas pourquoi je vous dis tout cela,
je ne vous connais pas et ne sais rien de vous,
je ne suis pas devin, mais je sais que demain,
c'est bien le coeur battant, et d'une main tremblante,
que vous lui offrirez, la plus belle des étreintes.
Votre toute première étreinte.
Merci de l'avoir choisie Elle.
Merci pour Calinette.
Merci encore Madame,
de nous encourager, à ne point renoncer...